Ces derniers temps, vous êtes plusieurs (dont les 2 députés de la circonscription) à m’avoir demandé pourquoi j’ai « démissionné » d’en Marche fin novembre dernier, ou comment décrypter 20 minutes d’interview en 2 minutes à l’antenne du JT de 20h https://www.francetvinfo.fr/politique/la-republique-en-marche/le-conseil-national-lrem-s-ouvre-dans-la-division_2474192.html#xtor=CS2-765-[facebook]-
Plutôt que de « mettre en sommeil » mon adhésion tout seul, quand l’on m’a proposé de rejoindre 99 autres « démissionnaires », j’ai trouvé l’initiative intéressante et de fait, quand BFM TV m’a proposé dans la foulée de m’envoyer un Uber pour faire un plateau télé, j’ai décliné car ne me sentais ni le porte-parole des 99 autres, ni en situation de le faire.
Quand le lendemain, le JT de France 2 m’a proposé un reportage de fond sur les raisons d’une démission, j’ai trouvé l’initiative plus intéressante et structurée, et occasion en 20 à 30 minutes d’enregistrement, d’en retenir 2 minutes. C’est le jeu et la loi du genre, ces 2 mn d’antenne ne dénaturent pas le sens général de mes propos, ne présentent pas de propos hors contexte ou ne me font pas dire l’inverse de ce que j’ai dit comme cela arrive parfois.
Si l’intégralité de l’interview avait été diffusée, vous auriez entendu toutes les réserves que j’ai pu émettre sur la façon dont les investitures aux législatives ont été réalisées. Sur la façon dont malgré des semaines de discussions et de réflexion avec notamment un des directeurs de cabinet de Macron à Bercy, le choix du candidat (en l’occurrence de la candidate) retenu(e) n’était sans doute pas le meilleur face à Gilles Carrez dans une circonscription ancrée à 55% à droite, et face à une personnalité locale connue et reconnue.
Que face à lui, il eut été sans doute judicieux de proposer un candidat issu de la société civile mais déjà bien ancré localement, et en capacité de tenir un débat, sur des problématiques économiques, ou alors de parachuter une "pointure" de Bercy.

Que ces candidats sont peu nombreux mais pouvaient exister.
Que de même, les modalités d’investiture aux sénatoriales ont pu poser des questions,
Qu’il aurait été utile de s’appuyer plus et mieux sur les grands électeurs soutiens de Macron, et pas que pour leur demander de tracter sur les marchés en dernière minute pour la candidate.
Que l’adoption des statuts à valider en quelque jours, au 14 juillet alors que j’étais déjà en vacances n’était pas satisfaisant en termes de méthode.
Que l’élection de Castener, à partir d’un collège d’électeurs n’était pas très démocratique,
Que je ne me sentais pas le « représentant » permanent et le défenseur de la politique de Macron, sans être associé aux décisions ni consultations des comités locaux.
Que je n’avais jamais été encarté, était indépendant et qu’il y avait des gens bien à droite et à gauche, mais que ma priorité était Champigny Alternance et l’alternance à Champigny, et pas de servir de 5ème roue de carrosse au comité local de Champigny…
Voilà, c’est pour toutes ces raisons, entre autres, que j’ai décidé de prendre mes distances avec le parti En Marche.
Beaucoup l’ont compris et m’ont félicité. D’autres l’ont regretté, mais la plupart quand je leur ai demandé « êtes-vous adhérent ? » m’ont répondu, non, juste sympathisant. Et bien moi aussi, je suis sympathisant non pratiquant.
Et puis oui, il faut que je change l'écran de mon smartphone!
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